Si la finalité de la première de couverture est la visibilité du livre, la quatrième de couverture se doit de le rendre incontournable. Après avoir vu en détail la composition de la première, penchons-nous à présent sur l’enjeu hautement stratégique des éléments de la quatrième de couverture.
Le texte de quatrième 📃
On a tendance à l’appeler quatrième de couverture, alors qu’il est seulement l’un des éléments qui la composent. Une synecdoque qui souligne bien son importance !
Le texte de quatrième a pour objectif de donner un aperçu du contenu du livre. Pas simplement l’histoire qu’il renferme, mais aussi son sujet et son enjeu. Ajoutez à cela, qu’il participe à véhiculer le style et le ton employés tout cela dans un espace restreint à quelques lignes, et vous obtiendrez un exercice à s’arracher les cheveux. Oui, la formulation du texte de quatrième est un écrit à part.
Il y a différents types de textes de quatrième :
👉 Le résumé : Le plus commun car il permet de poser objet, thème et enjeu. Cependant, le risque du résumé est de s’attarder sur l’histoire qui se joue, au risque de la divulgâcher (j’adore ce mot🤩 ).
Par exemple, beaucoup de textes de quatrième expliquent l’enjeu sous forme de questions qui présupposent d’emblée la réponse. Si pour une romance, les deux protagonistes se détestent, et que la question posée est « vont-ils finir par s’aimer ? » le jeu est plié d’avance.
👉 L’extrait : On pourrait imaginer que se contenter d’un extrait est une facilité. Encore faut-il bien le choisir ! Le texte de quatrième se doit d’informer sur le sujet de votre livre. N’oubliez pas qu’un extrait est, par nature, sorti de son contexte. Il faut donc que celui-ci soit parlant.
👉 La phrase : Cela peut-être une citation, ou une phrase prononcée par de l’un de vos personnages. La phrase, là aussi, ne doit pas être abstraite. Au risque de me répéter, il faut qu’elle soit en rapport avec le sujet du livre. Elle peut révéler votre point de vue d’auteur, celui qui va être exposé dans votre récit. La phrase est comme l’extrait, à choisir avec soin.
Quelque soit la forme que vous décidez pour le texte de quatrième, gardez en tête ceci : il faut qu’il explique le contenu de votre livre !
Je vous vois d’ici « Ça fait 15 fois qu’elle nous le dit ! Elle yoyotte ou quoi ? » 🙄
Oui, je me répète mais la fonction du texte de quatrième est bien là !
😎 N’oubliez pas non plus que c’est un texte court. Les répétitions de mots ou de formes sont à proscrire pour garantir fluidité et clarté. Votre style sera identifié dès la lecture du texte de quatrième, il est donc à soigner au même titre que le manuscrit.
Sa formulation prend du temps. Si vous le recommencez des dizaines de fois, c’est complètement normal. Lisez-le à voix haute et testez-le auprès de différentes personnes. Prenez-le temps nécessaire.
La mini bio d’auteur ✍🏼
La mini bio d’auteur est le résumé de votre vie d’auteur… non de votre vie civile.
Elle informe le lecteur de votre démarche d’auteur et vous légitime en tant qu’écrivain.
Prenons un exemple et imaginons que je publie mon premier roman de science-fiction (ce qui, pour le coup, est purement fictif). Je vous propose, ci-dessous, deux versions de biographie. La première s’attarde sur ma vie civile, la seconde sur ce qui m’a amenée à écrire mon livre.
👉 Cathy Mandonnet, née en 1980, à Issy-les-Moulineaux, mène une vie tranquille entourée de sa famille, dans le XIXe arrondissement de Paris. Passionnée par l’écriture et la science-fiction, elle signe ici son premier roman d’anticipation.
👉 Née dans les années 1980, Cathy Mandonnet a été biberonnée par la pop-culture d’alors. Durant son adolescence, les romans d’Asimov, Orwell ou Bradbury lui inspirent le goût de l’écrit et l’amènent à imaginer un recueil confidentiel de nouvelles dystopiques. Nourrie par les théories de la mécanique quantique, elle signe ici son premier roman d’anticipation.
Alors, laquelle explique le mieux ma démarche ?
Faire connaitre votre parcours, c’est créer une empathie avec le lecteur. Un peu comme du storytelling. Il ne s’agit pas de s’imaginer une vie, mais de mettre en évidence les faits qui vous ont conduit à écrire.
Peut-être n’en avez-vous pas encore conscience, mais votre vie d’auteur a commencé avant même l’écriture de votre premier livre. Sinon, vous n’auriez jamais écrit 😉
La mini bio n’est pas figée dans le temps. Elle s’adapte à votre expérience. Vous publiez votre second roman ? Mentionnez la parution du premier dans votre biographie. Non pas dans un objectif de communication, mais bel et bien dans un esprit de légitimité. De plus, si votre premier roman s’est vendu à plus de 1000 exemplaires (ce qui est exceptionnel) dites-le !
Le prix 💸
Nous venons de le voir, la quatrième de couverture est assemblage de différents éléments : le texte de quatrième et la mini bio d’auteur en font partie. Un dernier élément qui peut sembler anecdotique mais qui a cependant son importance est le prix de vente.
Le lecteur, attiré par la couverture, s’est saisi de votre livre pour lire la quatrième. Si jusque-là tout lui plait, il va rechercher une dernière information : le prix.
👉 À ce stade, le prix peut autant être une simple validation qu’un élément rédhibitoire.
À quelques exceptions près, personne n’achète sans connaitre le prix. Il est donc inutile de le cacher.
Je ne vais pas aborder ici la composition du prix, mais faire un simple rappel : travaillez-le bien en amont. Ni trop bas, ni trop élevé et surtout, aligné sur les prix du marché.
Un livre broché ne contenant que du texte noir et blanc ne vaut ni 2€, ni 20 €. Je préfère le dire ici.
Il y a d’un côté le respect du droit d’auteur, et de l’autre, toujours, celui du lecteur !
Besoin d’aide sur la stratégie de couverture ? Contactez-moi !
Cathy Mandonnet
Accompagnatrice d’auteurs indépendants