Si la question peut paraitre anecdotique, l’ISBN représente pourtant un choix stratégique dans la publication de votre livre. Oui, stratégique. Allez, je vous explique pourquoi.
D’abord, c’est quoi l’ISBN ?
L’International Standard Book Number, ou encore le très sexy Numéro international normalisé du livre en français, est l’une des mentions obligatoires lorsque que l’on édite un ouvrage.
Placé en quatrième de couverture et /ou en page de copyright, il est composé de 13 chiffres et permet d’identifier le titre de l’ouvrage, son édition, son éditeur et son format. Et pour vous, auteurs et autrices autoédités, ce sont là les conditions à retenir. Car si vous décidez de procéder à certaines modifications après la publication de votre livre, il vous faudra alors changer l’ISBN qui lui est rattaché.
👉 Vous voulez changer le titre de votre livre ? Il vous faut un nouvel ISBN ;
👉 Vous souhaitez apportez des modifications substantielles à votre texte ? Il vous faut un nouvel ISBN ;
👉 Vous changez de plateforme d’autopublication (KDP, BOD, Librinova, etc.) ? Il vous faut un nouvel ISBN ;
👉 Vous souhaitez en plus du format broché proposé un relié ? Il vous faut un nouvel ISBN.
Bref, L’ISBN est spécifique à son éditeur, son format et son édition.
Comment l’obtenir ?
Ici deux solutions s’offrent à vous :
✔ Vous commandez votre propre ISBN sur le site de l’Afnil.
Le coût est de 25 euros pour une première demande (et non 25 euros par ISBN commandé) et le délai de livraison est de trois semaines.
✔ Vous optez pour l’ISBN que vous propose votre plateforme d’autopublication.
C’est en général gratuit et la livraison quant à elle est immédiate.
Alors, évidemment, dit comme ça le choix semble vite fait et je pourrais finir mon article ainsi. Mais ce choix aussi anodin semble-t-il invite pourtant à réflexion.
Un choix réfléchi
D’abord rappelez-vous : L’ISBN identifie, entre autres, l’éditeur. Et en l’occurrence en tant qu’auteur autoédité, l’éditeur c’est vous. Et vous le resterez si vous procédez directement avec l’Afnil : votre livre sera rattaché à votre nom en tant qu’éditeur.
Par contre, si vous prenez l’ISBN de votre plateforme d’autopublication, l’éditeur devient votre plateforme. Votre livre sera alors rattaché au nom de votre plateforme et non au votre.
🧐 En quoi cela a-t-il de l’importance ?
Imaginons : vous publiez sur KDP et optez pour l’ISBN de la plateforme. Puis, pour des raisons qui vous appartiennent, vous décidez de changer de plateforme de publication. Comme vous n’êtes pas l’éditeur, vous ne pouvez vendre votre livre tel quel sur n’importe quelle plateforme ou dans n’importe quelle librairie. Il vous faudra alors changer d’ISBN.
Une autre conséquence : il sera nécessaire de mettre à jour votre mise en page. Comme dit plus haut l’ISBN est imprimé en quatrième de couverture et /ou en page de copyright.
Pour celles et ceux qui ont eux-mêmes œuvré à la mise en page de leur ouvrage, c’est une contrainte temps supplémentaire.
Pour celles et ceux qui ont confié la mise en page à un tiers, c’est une autre paire de manches.
Quel est votre projet ?
Pour autant, est-ce que je recommande de prendre vos propres ISBN ? Pas forcément.
En fait, cela dépend entièrement de votre projet éditorial et de vous en tant qu’éditeur.
🔑 Avant de faire votre choix, le mieux serait de vous poser toutes les questions nécessaires sur vos envies : jusqu’où voulez-vous emmener votre autoédition ?
S’il s’agit là d’un one-shot, un premier essai pour s’amuser, sans désir particulier de s’investir dans l’aventure « autoédition » alors oui, l’ISBN de la plateforme semble plus approprié.
Par contre, si votre démarche est davantage professionnelle, opter pour l’Afnil semble être la solution pour vous.
Choisissez en pleine conscience 🧘♂️.
Et si vous souhaitez tout savoir sur l’ISBN, je vous recommande de consulter le site https://www.isbn-international.org/fr
Vous avez des questions éditoriales ? Contactez-moi !
Cathy Mandonnet
Accompagnatrice d’auteurs indépendants